jeudi 15 février 2007

À la croisée des chemins, un combat plus que jamais nécessaire

Deux articles récents (l’un de l’Express : Quand Villepin voulait se déclarer ; l’autre du Figaro : Villepin pressé par ses amis de rester en politique) ne sont pas encourageants pour ceux qui soutiennent le Premier ministre : il aurait rendu les armes, après avoir longuement tergiversé, et se refuserait de mener personnellement cette bataille présidentielle. En outre, il «déprimerait» et serait peut-être prêt à quitter la vie politique.

N’ignorons pas cette réalité : à l’heure d’aujourd’hui, Dominique de Villepin se trouve dans une situation extrêmement délicate. Son avenir politique se joue maintenant. Il est face à un immense champ de possibles : il peut soit se présenter, soit se retirer de la vie politique ou bien poursuivre son action dans une autre voie, comme celle d’un accès à la députation, - fonction qui ne serait certainement pas à sa pleine mesure.

Mon souhait est qu’il se pose une seule question : quel est l’intérêt de la France ?

Je ne suis pas le seul à penser qu’éluder cette question, ou ne pas y répondre pleinement, serait la pire chose à faire, à la veille d’une échéance si essentielle. Il faut savoir que plus que jamais, M. de Villepin a toutes les qualités requises pour devenir un grand Président de la République. Il en a l’étoffe, la dimension. Il en a l’ardeur. Son expérience, son courage sont de grands atouts. Sa lucidité, surtout. En dépit de ce que peuvent laisser penser certains médias, son analyse est celle qui colle le plus à la réalité d’aujourd’hui. Face à l’immense tentation d’aligner les promesses onéreuses (les programmes des deux favoris coûteront au moins 50 milliards d’euros à mettre en œuvre, sans que les moyens de financement ne soient précisés), d’être démagogue, de parler aux Français pour susciter leur sympathie mais jamais à la France, Dominique de Villepin est le seul qui puisse porter haut l’exigence d’une France forte et rassemblée.
C’est le seul qui puisse parler aux jeunes sans la condescendance qu’ont les médias et les principaux candidats à leur sujet. Le seul qui puisse promettre aux classes populaires non pas toujours plus d’aides sociales pour les écarter de la logique économique, ni toujours plus de perméabilité aux aléas de l’économie (au risque de voir le fossé entre « riches » et « pauvres » toujours plus grand, mais jusqu’à où ?), mais une participation réelle à un effort collectif. C’est le sens de la formule : « Avançons ensemble. » Au-delà du slogan, c’est la philosophie d’un projet pour la France. Celle qui, en tout cas, a guidé l’action de Dominique de Villepin à Matignon. La recherche d’un équilibre, et un renforcement allant de pair avec une modernisation du modèle social français. Aucunement une rupture, mais une évolution conforme au génie français, qui ne pourra pleinement s’exprimer ni avec Nicolas Sarkozy, ni avec Ségolène Royal, - ni avec la droite décomplexée, ni avec la gauche passéiste.


Les Français vont devoir élire, au bout du chemin, un homme d’État.

Or ni M. Sarkozy, dont l’exercice du pouvoir jusqu’à maintenant est la négation de cette exigence qui place l’homme en deçà de sa fonction, ni Mme Royale, dont l’inexpérience, l’irréalisme et l’aveuglement sont des gages de trouble, ne sont à la hauteur de la Présidence de la République telle que la conçoit notre Constitution. La France doit rester la France. Chaque Français n’est jamais autant lui-même que lorsqu’il sert la France, et ne sacrifie pas aux divisions, aux petites querelles et aux intérêts particuliers. Pour que vive la République et que vive la France, Dominique de Villepin doit remporter la bataille de 2007. Si nous n’en prenons pas conscience, demain il sera trop tard…

2 commentaires:

Anonyme a dit…

J'espère de DdV ne va pas quitter la vie politique car son travail au service de la France est remarquable. En revanche les positions des sarkosystes sont indécentes.
Si Sarko ou Ségo est élu(e) en mai prochain, la France récoltera ce qu'elle mérite : des gouvernants ambitieux à l'égo surdimensionné, des médiocres sans envergure internationale, sans culture, sans connaissance des langues étrangères... Quelle honte !
Peut-on retourner la situation et faire changer DdV d'avis?
Certes être élu député n'est pas un boulot particulièrement intéressant mais peut devenir un tremplin pour se faire entendre et bâtir pour l'avenir.
En fait il faut que DdV devienne sénateur et cesse de déprimer.... Si quelqu'un a une idée pour y arriver. On peut lui envoyer des mails via le site du PM mais est-ce une solution?

Anonyme a dit…

Bravo à l'auteur de ce blog pour ce très bel article auquel je souscris pleinement.

Oui, plus que jamais, la France a besoin de Dominique de Villepin !