dimanche 4 février 2007

Introduction à « La couronne et la lyre »

Mon engagement aux côtés de Dominique de Villepin est ancien, puisque je suis son parcours avec attention et exigence depuis ses premiers mois au ministère des Affaires étrangères. Le sentiment qui était d’abord le mien, à savoir que ce devait être un homme talentueux, dynamique et ambitieux pour notre pays, s’est confirmé au fil des ans, des succès et des épreuves. Son arrivée à Matignon en juin 2005 a été pour moi la source d’une joie immense, et a marqué une étape décisive dans la marche ascendante et fulgurante de cet astre vers les sommets du pouvoir politique.
Seulement, être nommé Premier ministre après l’échec du référendum sur le Traité établissant une Constitution pour l’Europe était une lourde charge et un défi considérable. À quelques mois du terme du quinquennat, force est de constater que Dominique de Villepin a non seulement été, malgré les tourments, les remous que ne peut s’empêcher de susciter en France une action résolue et réformatrice, à la hauteur de cette épreuve, mais que son bilan, ainsi que celui de tout son gouvernement, présente de vastes et nombreuses avancées qui ne peuvent qu’inspirer, initier et guider l’action politique à mener dans les prochaines années.
Si j’ai fait le choix de créer cet espace de réflexion, c’est parce que notre pays commence à s’engager dans le débat national qui précède l’élection présidentielle d’avril et mai prochain. Dans ce contexte particulier, j’ai estimé qu’aucune voix favorisant une candidature, pour la victoire et le Salut de notre nation, de Dominique de Villepin n’était de trop. Au lieu de rester dans l’ombre de mon engagement individuel, j’ai préféré ainsi ouvrir la voie de l’analyse et du dialogue dans la sphère publique.
Je considère, comme tous ceux qui ne se retrouvent pas dans le choix qui a été celui de l’UMP d’investir le seul candidat en lice aux primaires, Nicolas Sarkozy, dans cette bataille pour la Présidence de la République, qu’un autre chemin est possible, et que ce serait ignorer profondément les spécificités et les exigences de la vie politique française que de considérer comme acquis le duel, annoncé depuis si longtemps, et avec tant de certitudes, par les médias, entre M. Sarkozy et Mme Royale au second tour. Ni la victoire de François Mitterrand contre Valéry Giscard d’Estaing en 1981, ni celle de Jacques Chirac contre Lionel Jospin et Édouard Balladur en 1995 n’était acquise à quelques mois de l’échéance décisive. Je ne peux, au reste, que rappeler qu’en 2002, tous les analystes, tous les commentateurs, et tous les journalistes qui annonçaient avec l’assurance de la certitude un second tour opposant le Président sortant au candidat du Parti Socialiste se sont lourdement trompés.
Aucune leçon n’a-t-elle été tirée de ces revirements inattendus ? C’est ce que l’attitude de la sphère médiatique laisse à penser. Parce que je crois, et aussi audacieux que cela puisse paraître, que rien n’est encore acquis, que rien n’est encore tout à fait joué, j’exprime publiquement mon souhait à la fois ardent et réfléchi de voir Dominique de Villepin se porter candidat à l’élection présidentielle. Ce choix, qu’il lui appartiendra de faire en tout sérénité, et avec l’exigence de l’intérêt national, ne pourra se faire que tardivement, entre la fin du mois de février et le début du mois de mars. Entre temps, le travail gouvernemental, exceptionnellement dense, - comme jamais peut-être dans l’histoire de la Ve République, - à la veille d’une présidentielle, doit être achevé. D’ici là, j’espère que l’espoir se maintienne dans l’esprit de ses partisans, que l’idée se propage dans le cœur des citoyens susceptibles de défendre à leur tour cette cause noble et démocratique, et qu’une exigence gaulliste soit défendue avec fermeté et ardeur dans la perspective de cette échéance, dont l’issue sera, tous les indicateurs portent à le dire, lourde de conséquences pour l’avenir de la France.
Si l’existence de ce lieu de réflexion est fruit de l’horizon offert par cette grande élection de l’année 2007, j’émets le vœu qu’il lui survive. La conception gaulliste de l’engagement politique, qui mêle étroitement romantisme et pragmatisme, appel au rêve et recours à l’action, - complémentarité à laquelle le titre La couronne et la lyre donne tout sens, celui-ci étant d’ailleurs le nom d’une anthologie de poésie grecque ancienne conçue par Marguerite Yourcenar, - ne saurait se heurter à une échéance et mourir avec elle. Au contraire, même si Dominique de Villepin ne se présente pas dans le cadre de cette élection, ou qu’il n’accède pas, - même si ce serait là, à n’en point douter, le véritable intérêt de notre pays, - à la Présidence de la République, le combat pour une certaine idée de la France devra être résolument poursuivi, et j’espère que ce lieu pourra, à son humble niveau, y contribuer.

Je vous remercie.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Félicitation pour votre blog! Le combat commence, nous sommes de plus en plus c'est l'essentiel.
La blogosphère Villepiniste est la plus actif sur le net!
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Anonyme a dit…

Félicitations pour votre blog. C'est une excellente initiative. Merci.