dimanche 4 février 2007

Villepin à Beaubourg

Le Premier ministre était, mercredi 31 janvier, l'invité de l'émission le 7-9h30 sur France Inter, à l’occasion du 30e anniversaire du Centre Pompidou. Il est possible d’écouter sa très belle intervention sur le site de la radio.

Il manque toutefois la seconde partie de l'interview, que voici:

Retour donc au Centre Pompidou qui fête aujourd’hui même, jour pour jour son trentième anniversaire. Emission spéciale dans les 7-9.30 de France Inter, puisqu’on est avec Dominique de Villepin. Et depuis 8 heures 15 environ, on déambule au 5e étage du Centre Pompidou, devant les collections d’art moderne. Allez, avant de regagner le studio au 6e étage, Dominique de Villepin, un mot de cette toile,là, qui nous fait face, on la doit à Pierre Soulages.

Une toile merveilleuse et qui montre à quel point, avec quelle générosité, Pierre Soulages arrive avec ses noirs, avec ses ultra-noirs, avec ses brous de noir à faire exploser la lumière. C’est un peintre qui sera à l’honneur à la fin de la semaine, puisqu’il y aura l’inauguration du musée Fabre à Montpellier, une nouvelle occasion de fêter l’un des grands, grands artistes français et un homme merveilleux.

Et contrairement à ce que dit Johnny Halliday, "Noir c’est pas noir" hein quand on voit Soulages.

C’est vrai, au contraire, il arrive à la faire parler, on l’a vu à l’abbaye de Conques, comment il arrive à faire passer la lumière, à montrer la lumière et à montrer l’extrême diversité du noir, qui selon les heures de la journée, selon les expositions arrive à exprimer des sentiments et des images différentes.

Allez, on va monter au 6e étage, en continuant donc notre déambulation dans les galeries d’art moderne. Faites attention à la sculpture d’Etienne Marcel, qui est magnifique là, nous avons devant nous les toiles de Nicolas de Stael que je citais tout à l’heure pour Joël Collado pour décrire le ciel, alors oui, un Zao Wou Ki.

Un magnifique Zao Wou Ki, parce que c’est un Zao Wou Ki extrêmement précoce, du début des années 50, quand il est encore très imprégné de l’influence de Paul Klee, très marqué par l’influence de la Chine, son pays d’origine et peu à peu il va se dégager de tout cela pour écrire cette merveilleuse page de la peinture entre l’Orient et l’Occident avec des paysages extraordinaires qui reflètent à la fois la magie et la lumière encore, comme Pierre Soulages.

C’est,avec Soulages, l’un de vos peintres préférés ?

Oui, ce sont deux hommes qui s’estiment et qui s’aiment énormément, ce sont des compagnons de route. On a toujours plaisir à bavarder avec eux.

Bruno Racine, vous êtes le directeur du Centre Pompidou, président, oh, carrément, nous avons un Premier ministre et un président ce matin.

Bruno Racine : Chaque chose à sa place.

Bon anniversaire, donc 30 ans, le plus bel âge de la vie pour un centre comme celui-là ?

B.R. : C’est l’âge de la maturité et qui montre que le pari de Georges Pompidou a été tenu, c’est formidable.

Alors voilà, on est dans les escalators du Centre Pompidou, et vous entendez à nouveau, en boucle la musique lancinante de l’artiste suisse Pipilotti Rist, une musique absolument magnifique, sensuelle, aquatique, disais-je tout à l’heure et la projection pour les 30 ans du Centre Pompidou, la nuit sur le Parvis d’une œuvre géante donc de cet artiste Pipilotti Rist. Voilà Paris devant nous, Dominique de Villepin, à nous deux Paris, est-ce que vous vous êtes déjà dit ça dans votre vie ?

Non, je ne me suis jamais dit ça, j’aime Paris tel qu’il est, on voit cette Tour Eiffel qui a tellement été traitée par Robert Delaunay, Sonia Delaunay, dont Blaise Cendrars était amoureux. Il y a quelques instants, parce que le jour n’était pas levé, on voyait effectivement cette œuvre présentée sur le parvis et les chiens courir après les images, les belles images sur la ville de Paris.

C’est une ville qui est aujourd’hui, dit-on, devenue un musée, le patrimoine a ses règles. Et on se demande si trente après, en 2007, un homme politique serait assez fou pour décider de mettre en plein Paris une usine à gaz de couleur comme Beaubourg, vous auriez pris cette décision ? Vous pouvez me répondre, non franchement, Dominique de Villepin, on sait que le lobby du patrimoine est puissant et qu’on aime beaucoup les vieilles pierres.

Je suis amoureux du Centre Pompidou depuis l’origine et plein d’admiration pour les architectes qui ont réussi à le concevoir, mais je crois que le Quai Branly, la Pyramide de Paix montrent que l’histoire n’est pas finie et que Paris continue à vivre. Vous savez on a un grand prédécesseur, le baron Hausmann qui a eu le courage de repenser Paris, de remodeler Paris. Et je crois que la responsabilité des hommes politiques, des citoyens, c’est d’habiter une ville, mais aussi de la changer, de la transformer Alors il faut bien sûr la respecter et s’inscrire dans un minimum de règles. Mais penser l’avenir, penser l’habitat, penser la qualité de la vie de nos concitoyens, on le voit, pour faire la place nécessaire aux transports en commun. Pour créer des espaces collectifs, des espaces de rencontres, des espaces d’art, tout ceci demande beaucoup d’imagination et surtout le croisement des architectes, des urbanismes, du citoyen qui a son mot à dire. Des responsables politiques, donc vous voyez, c’est une aventure qui est une grande aventure collective.

Allez je vous en prie, installez-vous Dominique de Villepin, on a rejoint le studio de France Inter au 6e étage du Centre Pompidou pour Inter-activ, 01.45.24.70.00, j’attends évidemment toutes vos questions sur ce trentième anniversaire. Sur l’art, sur la politique culturelle, sur l’exportation également des musées à l’étranger. On sait qu’il y a un projet du Centre Pompidou du côté de la Chine, à Shanghai. Mais Dominique de Villepin, je tiens à vous le dire aussi, il y a énormément de questions sur le chômage, sur l’emploi. On est dans un lieu démocratique, une radio démocratique dans un lieu démocratique. Les questions donc des auditeurs également sur le sujet. Frédéric nous appelle de Bordeaux, première question, bonjour à vous et bienvenue dans Inter-Activ.

Frédéric : Bonjour ! Merci d’avoir pris ma question, c’était une question assez personnelle à l’intention de monsieur le Premier ministre. Je crois savoir que vous vous intéressez aux arts premiers ou arts primitifs, enfin je n’aime pas trop ce terme, himalayen, enfin de cette région de l’Inde. Vous vous intéressez également aux arts premiers, primitifs, africains. Je voudrais savoir comment vous avez évolué de l’un à l’autre. Sachant que, eh bien dans ma démarche personnelle j’ai du mal à évoluer de l’un à l’autre.

Eh bien Dominique de Villepin va vous raconter ça, Frédéric.

Ce sont des chemins un peu personnels. D’abord, la géographie, j’ai habité trois années en Inde, donc j’ai découvert les arts primitifs indiens et notamment toute la région de l’Orissa et du Madhya Pradesh qui sont très liés à des cultes primitifs. Très liés, comme on le voit en Afrique aux appels de l’homme à la moisson, à la santé, au bonheur familial. Et donc ces figurines avaient une vocation propitiatoire, comme souvent en Afrique ces figurines ou ces masques sont des éléments d’intercession vis à vis des dieux. Mais je crois que c’est finalement une même image du sacré que l’on retrouve partout dans l’art. Et les images que nous avons vues, les tableaux que nous avons vus ce matin, qu’il s’agisse de Soulages, de Pollock, ce sont finalement en permanence des grandes interpellations, des grands cris qui sont poussés face à la vie. Des hymnes à la beauté, on l’a vu avec le tableau de Robert Delaunay, mais aussi la volonté d’aller plus loin, d’écorcher la vie, les tableaux de Fautrier "L’écorché", "Les otages" au lendemain de la guerre sont là pour nous le dire. Donc, il y a en permanence la volonté de voir derrière ce qui est vu tous les jours quelque chose d’autres. De voir, derrière les êtres humains quelque chose d’autres et de les faire parler. On a besoin de cette humanité, on a besoin de la faire apparaître, de la faire sourde, de la faire hurler, tant le silence de nos villes, le silence de nos vies est si fort, si accablant. On a besoin, on a besoin d’aimer et finalement l’art nous y aide.

Cathy nous appelle des Côtes d’Armor, bonjour à vous et bienvenue sur France Inter.

Cathy : Bonjour monsieur Demorand, bravo pour vos émissions et merci de parler de culture. Bonjour monsieur le Premier ministre, sauf le respect, je voudrais vous dire que vous faites vraiment de très très belles phrases, mais que pour moi, il y a un hiatus criant, depuis des années, entre le beau discours et notamment le problème récurrent des intermittents. La pauvreté des subventions spectacles vivants, les coupes drastiques dans les budgets des instituts français dans le monde, notamment. Cependant, je voudrais juste terminer, je voudrais vous dire bravo, pour votre éloge du noir chez Soulages, en espérant que cela aidera le Cran dans son action pour les noirs qui ne sont pas que des tableaux, merci.

Voilà, le Cran, c’est le Conseil représentatif des associations noires de France, réponse de Dominique de Villepin.

Vous savez, Madame, je respecte beaucoup ce que vous dites, vous exprimez votre propre expérience et donc, le propre regard que vous portez sur les choses et à ce titre, il mérite bien sûr d’être entendu et nous devons faire en sorte, constamment de faire mieux. Ce n’est pas tout à fait juste néanmoins, vis à vis de l’action que nous avons engagée dans le domaine de la culture, puisque le budget 2007 pour parler chiffres. Le budget 2007 du ministère de la Culture a augmenté de 6 % et l’effort que nous faisons au cours des dernières années en matière de patrimoine, en matière de musée, en matière de politique du livre a connu une impulsion tout à fait considérable. Je prendrai quelques mesures qui changent la donne et vous savez il faut de l’humilité pour un homme politique pour, au quotidien voir parfois balayé d’un revers de main tout ce qui demande, croyez-moi beaucoup d’heures de travail, beaucoup d’années sans congés, beaucoup de sacrifices. Eh bien l’abattement de 50 % pour les cinq premières déclarations fiscales de revenus des artistes, voilà un élément qui change la vie d’un jeune artiste. Vous êtes un jeune artiste, vous voulez vous engager dans la vie, le fait de pouvoir déduire 50 % durant ces cinq premières années, vous permet de vous lancer, cela fait la différence. Le passage de la TVA à 5,5 % au lieu de près de 20 % pour les installations de vidéos, de nouvelles formes artistiques, voilà aussi quelque chose qui change la vie des artistes. L’extension de la dation, on a vu tout à l’heure un merveilleux Pollock qui est le fruit d’une dation, eh bien l’extension de la dation aux œuvres d’artistes vivants. Cela veut dire que les artistes...

C’est-à-dire des particuliers qui donnent les œuvres aux centres culturels.

Des particuliers qui donnent et qui peuvent déduire des impôts sur les successions, eh bien ces montants. Eh bien cela change aussi la vie des artistes vivants que l’on pourra enfin collectionner dans notre pays. Alors vous apportez un témoignage sur les intermittents, je peux dire que le ministre de la Culture, comme moi-même, nous avons passé un temps infini...

Pour un problème qui n’est toujours pas réglé Dominique de Villepin.

Pour un problème qui est en partie réglé, qui est en partie aussi, ne l’oublions pas et d’abord peut-être la responsabilité des partenaires sociaux. L’Etat fait plus que son travail dans ce domaine, je crois qu’il faut le rappeler, donc, on peut toujours et vous avez raison - il faut en permanence interpeller, en permanence exprimer son insatisfaction. Mais il faut de temps en temps avoir la délicatesse de reconnaître ce qui est fait et qui demande beaucoup de mal. Sans quoi, vous savez, il y aura bien peu de monde pour apporter le meilleur de lui-même au service de notre pays. Donc, un tout petit peu de reconnaissance, cela ne fait pas de mal de temps en temps.

Un mot Dominique de Villepin, Cathy disait, le noir de Soulages, ce n’est pas qu’une couleur, ce n’est pas qu’une peinture, c’est également une couleur de peau. Et il y a une enquête aujourd’hui qui a été publiée justement à l’instigation du Grand conseil représentatif de l’institution noire. Enquête TNS SOFRES, plus de la moitié des noirs de France se disent, à des degrés divers, victimes de discrimination, réaction, analyse ?

Eh bien réaction, analyse, regardez ce que nous avons fait depuis deux ans dans la lutte contre les discriminations.

Oui, mais ils le disent, aujourd’hui, dans les six derniers mois, les douze derniers mois.

Monsieur Demorand, moi je ne prétends pas régler tout d’un coup, de baguette magique. Et je prétends que celui vous dira ça est un menteur, c’est un long travail, pourquoi ? Parce que si, racisme, il y a, il est dans les esprits et ceci vous ne l’éradiquer pas avec une mesure, quelle que soit la qualité. Il faut donc faire ce travail, ce que nous avons fait contre les actes racistes et anti sémitistes. Et nous avons aujourd’hui baissé de 40 % ces actes odieux dans notre pays au cours des quatre dernières années, ça c’est un résultat concret qui est salué par l’ensemble des organisations internationales et qui fait de notre pays, en matière d’exigence, mobilisation de la justice, mobilisation des forces de sécurité pour mobiliser de tels actes, un exemple. Il faut aller plus loin, je ne cesse de me battre pour que chacun, noir, quelle que soit son origine, quelle que soit sa couleur de peau, quelle que soit sa religion puisse trouver toute sa place dans la république. Quand je me bats pour une république qui justement fait sa place à chacun, qui justement est celle de l’égalité des chances. Quand nous avons mis en œuvre toutes les mesures que nous avons mises en œuvre au lendemain de la crise des banlieues pour essayer d’améliorer les choses, nous n’avons pas tout réglé. Mais nous avons fait, croyez-moi un solide pas dans une bonne direction et chacun doit porter aussi sa part de fardeau.

Je m’insurge contre une république où il y aurait des citoyens d’un côté, des responsables politiques de l’autre. Des citoyens qui revendiqueraient à longueur de journée, des hommes politiques qui seraient mis sur la sellette, la démocratie c’est le travail des uns et des autres. Et grâce à dieux, nous avons des associations, nous avons des collectivités, nous avons des hommes et des femmes qui dans notre pays s’engagent. Alors sortons de ce manichéisme stupide, sortons de cette volonté, en permanence de mettre en accusation les uns et les autres et sachons reconnaître la bonne volonté et les progrès quand il y en a. Or, monsieur Demorand, il y en a !

Pour ou contre les statistiques ethniques Dominique de Villepin, c’en est une ça ?

Je suis contre les statistiques ethniques, on ne peut pas me dire à la fois : ne montrez pas du doigt, ne mettez pas en procès tel ou tel à cause de la couleur de sa peau - et en même temps, vouloir en permanence comptabiliser. Que nous ayons par des méthodes aléatoires et ces méthodes statistiques existent, une meilleure connaissance des différentes situations et notamment des inégalités. Que nous mettions en place tous les moyens nécessaires, pour, au niveau de l’emploi dépasser des barrières qui sont aujourd’hui inacceptables. Bien sûr ! Donc je crois que l’on peut améliorer les choses, on peut le faire, mais tomber dans le comptage ethnique, eh bien écoutez, c’est aboutir finalement à ce que font certains pays, c’est-à-dire sur la carte d’identité, la couleur de votre peau et votre religion, je crois que ce serait une régression dans notre pays.

Stéphane nous appelle de Dordogne, bonjour à vous et bienvenue sur France Inter.

Stéphane : Oui bonjour Messieurs, j’avais une question simple, parce que monsieur le Premier ministre a fait l’annonce que le nombre de chômeurs était en baisse.

On entend un petit bébé qui pleure derrière.

Stéphane : Oui, tout à fait ! Donc moi j’ai entendu dire un peu partout, que dans le nombre de chômeurs, on ne compte pas les personnes de plus de 55 ans qui sont rayées des listes. On ne compte pas les érémistes, on ne compte pas les stagiaires qui sont des chômeurs qui ont trouvé des stages temporaires. Donc je voudrais savoir ce que monsieur le Premier ministre entend par chômeurs.

Dominique de Villepin vous répond.

Ecoutez le chômage est comptabilisé en France, selon les mêmes règles depuis maintenant plusieurs dizaines d’années. Ce sont les règles du Bureau international du travail, les mêmes règles qui étaient appliquées sous le gouvernement socialiste de monsieur Jospin, sous celui de monsieur Raffarin et sous le mien. Si au football, demain, quand vous regardez votre match, vous avez la surprise de découvrir que les joueurs prennent le ballon avec la main et que l’arbitre ne siffle pas. Alors vous êtes en droit de considérer que ce n’est plus du football. En matière de lutte contre le chômage, ce sont les mêmes outils, il faut donc respecter ce que donne le thermomètre. Simplement, il y a un fâcheux penchant dans notre pays. Quand les choses vont mal, tout le monde reconnaît la qualité de l’outil, cela nous est arrivé au début de 2006, le chômage a connu une recrue - nous a conduit d’ailleurs à prendre de nouvelles mesures pour lutter encore davantage contre ce fléau, personne n’a alors rien dit. Nous avons, par une mobilisation sans précédent, car je suis le premier gouvernement, on peut le dire sans jambage, et je suis heureux de le dire sur France Inter, qui n’a refusé aucun moyen. Nous avons pris ce qui avait marché sous des gouvernements de gauche, ce qui avait marché sous des gouvernements de droite et nous avons été encore plus loin. Tous les moyens ont été mobilisés, eh bien c’est ce qu’explique la baisse sans précédent que connaît notre pays. Une baisse qui sera la plus forte depuis vingt ans.

Et quand on dit que les emplois sont de mauvaise qualité, c’est-à-dire, ce sont des emplois qui renforcent la précarité, on sait que c’est une réalité ça aussi, tout de même en France Dominique de Villepin, aujourd’hui. Des CDD, des emplois précaires, pas d’emploi au long court et donc des petites améliorations.

Dans les statistiques du chômage, c’est l’ensemble des catégories. Personne ne peut dire aujourd’hui que ce sont seulement des emplois intérimaires ou des CDD qui constituent l’amélioration de la situation de l’emploi. L’ensemble des contrats progresse et s’améliore. Donc, je pense qu’il ne faut absolument pas tomber dans l’idée que nous aurions aujourd’hui une progression qui serait due à une montée de la précarité, ce n’est pas vrai. C’est du à une montée de l’activité, plus de croissance, parce que nous avons créé les conditions de la croissance. Plus de compétitivité et nous constatons d’ailleurs que tous les outils nous mobilisent et nous permettent d’aller plus loin.

Jean-Marc de Montpellier dit la chose suivante ; qu’il ne trouve pas, qu’il ne voit pas le rapport entre une petite baisse du chômage et l’impression qu’ont les Français que le chômage ne baisse pas. On parlait de la joie de vivre tout à l’heure, que répondez-vous à une analyse de ce type, on n’a pas le sentiment que cela change.

Vous savez, quand tous les matins, vous vous réveillez avec des radios, des télévisions, des médias qui vous rapportent des témoignages, qui, certainement sont une expression - mais qui ne sont certainement pas l’expression de tous les témoignages. Eh bien, forcément vous avez une certaine couleur de la journée qui se dessine, donc je pense,

Ce n’est pas de notre faute quand même Dominique de Villepin ?

Je pense, je pense que les mauvaises nouvelles ont plus d’impact que les bonnes, mais je pense aussi que vous vous trompez dans ce que vous dites. C’est-à-dire qu’au fond d’eux et d’ailleurs toutes les statistiques en témoignent, les Français commencent à se rendre compte que les choses changent. Et je prendrais un exemple, les meilleurs témoins du chômage, ce sont les maires, quand la situation va mal, les maires voient progresser le nombre de demandeurs d’emploi dans les communes. Eh bien il y a un phénomène général en France et c’est vrai dans toutes les mairies. Le nombre de demandeurs d’emploi baisse, ça c’est un élément indiscutable. N’oublions pas non plus que nous sommes en période électorale et que donc, l’enjeu, est-ce que cela va mieux ou est-ce que cela va moins bien ? Est un élément de la politique à la veille des élections. Moi je me bats pour que ce gouvernement travaille jusqu’au bout, au-dessus de tous les intérêts particuliers pour servir uniquement le bien-être des Français et croyez-moi, ce combat, il sera mené dans les meilleures conditions jusqu’à la fin.

Et vous ne vous présentez donc pas à l’élection présidentielle?

Et je ferai mon travail jusqu’au bout comme Premier ministre.

Merci infiniment Dominique de Villepin, on va vous laisser filer, parce que je crois que vous avez Conseil des ministres, on est mercredi, il est 8h57, alors à moins que vous ayez encore trois minutes, alors à ce moment là soyez le bienvenu.

Je vous remercie !

6 commentaires:

Anonyme a dit…

DDV a fait une excellente prestation sur France Inter.
Chirac n'a pas aprécié car DDV lui a fait de l'ombre. Il a donc privé DDV d'inauguration officielle. Mais qui se souvient de ce qu'à dit Chirac lors de cette soirée? Personne. Quel gâchi...

Laetimeg a dit…

A l'auteur de ce blog:

Je viens de vous ajouter en lien sur mon blog villepiniste. Pourriez-vous en faire même pour moi?

Je suis Laetimeg de http://AvecDDVillepin.space-blogs.com/

Villèle a dit…

Je vous remercie, Laetimeg, pour votre ajout, et c’est avec plaisir que j’ai fait de même pour votre blog. L’union fait la force.

Pour Anonyme, je n’étais pas au courant de cet épisode. Si tel a été le cas, c’est une illustration des légères tensions qui sont difficiles à éviter entre un Président de la République et un Premier ministre.

Anonyme a dit…

Info entendue sur France inter et lue dans les brèves du point on line

Anonyme a dit…

Petite précision par rapport à mon message précédent :
"Villepin fait une gaffe
Jacques Chirac n'a pas du tout apprécié le fait que son Premier ministre lui grille la politesse sur les 30 ans du centre Georges Pompidou. Villepin, en effet, s'est rendu dans le paquebot culturel dès 8 h 00 du matin pour participer à l'émission en direct sur France Inter. Le président de la République, lui, n'a ouvert les festivités qu'en début d'après-midi. Entre-temps, le Premier ministre s'est fait remonter les bretelles juste avant le conseil des ministres et Jacques Chirac a sèchement demandé devant tous les ministres à Renaud Donnedieu de Vabres de l'accompagner au centre Pompidou © Le Point, 01/02/07."

Villèle a dit…

Merci pour cette précision. En effet, il y avait beaucoup mieux à faire...