lundi 26 février 2007

Échos du discours sur l'état social de la nation

(Dépêche AFP/Reuters) Le Premier ministre, Dominique de Villepin, a fixé comme objectif de faire tomber le taux de chômage en France à 6 % d'ici trois ans lors du premier discours sur l'état social de la nation devant le Conseil économique et social, lundi 26 février, à Paris.

"Notre objectif, c'est d'atteindre un taux de chômage de 6 % à l'horizon 2010", a-t-il déclaré. "Cela ne se fera pas tout seul, nous le savons. Nous avons besoin de nouveaux instruments, de nouvelles décisions politiques fortes", a-t-il ajouté. Le premier ministre a également rappelé son rattachement au modèle social français, "une part essentielle de notre histoire et de notre identité". "Au cœur de ce modèle, il y a un principe de justice et de solidarité auquel nos concitoyens sont profondément attachés", a-t-il déclaré. "Oui, les Français veulent que notre pays se modernise. Oui, ils veulent qu'il se donne les moyens de faire la course en tête dans la compétition économique mondiale, a-t-il ajouté. Mais ils veulent que la France avance rassemblée. Ils veulent une croissance généreuse qui profite à tous."


Pour EADS comme pour Alcatel, "l'État jouera tout son rôle"

Par ailleurs, le chef du gouvernement a détaillé sa position au sujet des plans de restructuration d'Airbus et d'Alcatel-Lucent, qui ont mobilisé les salariés la semaine dernière. Dans le premier cas, il a rejoint le président de la République, en réaffirmant qu'"aucun licenciement sec ne peut se justifier" et que "les centres de décision et de recherche doivent rester sur notre territoire". En ce qui concerne Alcatel-Lucent, il a estimé qu'il fallait "donner le temps nécessaire à la concertation sociale". Dans un cas comme dans l'autre, "l'Etat jouera tout son rôle pour défendre ces principes". "Soutenir la compétitivité de nos entreprises, ce n'est pas un blanc-seing pour la précarité", a-t-il ajouté.


Ces déclarations vont à l'encontre de celles faites par le candidat UMP à la présidentielle, Nicolas Sarkozy. Interrogé sur BFM TV, M. Sarkozy a, au contraire, estimé que ce n'était "pas la responsabilité d'un homme politique de donner une instruction pour suspendre un plan social". "Ce n'est pas ma conception de l'économie", a-t-il expliqué.

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